Lierre sur arbre mort avec aire de décorticage au sol.
Lierre sur robinier
Oui le lierre est une plante attachante, grimpante, qui se fixe par des racines transformées par contact à son support en crampons ; attachante aussi par la si grande fréquence dans tous les milieux qu’elle fait partie importante de nos paysages ; attachante par ses multiples qualités trop souvent ignorées et ses supposés et injustes inconvénients trop durement réprimés ; attachante sur tous les plans car elle pousse aussi bien à et sur l’horizontale qu’à la verticale (30mètres constatés sur un peuplier) à ceci près qu’elle ne fructifie pas sur le sol ; à propos de fructification on pourra remarquer que les feuilles sont entières sur les rameaux fertiles et lobées (5 lobes plus au moins marqués) pour les tiges stériles ;
le lierre se défend contre l’homme car ses baies et feuilles sont toxiques pour lui mais constituent une véritable manne pour les oiseaux en période de disette, en fin d’hiver, quand presque toute la nourriture a disparu dans les gésiers affamés. Après digestion les graines d’un beau rose-rouge nacré contenues dans les baies sont rejetées au gré des vols et perchoirs et constituent une nouvelle manne pour les décortiqueurs de tout poil ; cette couleur s’estompe ensuite pour un blanc nacré ce qui n’affecte pas sa germination ;
la germination est aisée et se produit facilement au contact de la terre humide ;
Fleurs en ombelles :
Baies issues des ombelles :
Toxique donc pour l’homme (raison inavouée sans doute de l’animosité subie…) médicinale pour d’autres, "dépolluante" (benzène) avérée, cette attachante au joli nom issu du Grec (Hedera→ attacher, helix→ spirale) mérite davantage de respect ; elle est en France la seule représentante sauvage de sa famille.
Ici un beau plaidoyer pour le lierre dans le paragraphe description. Voir aussi ici