La journaliste Christine Ravier s’est entretenue avec trois passionnés des papillons : Tineke Aarts, Marc Esslinger et Laurence Saunois. Mais également avec une jeune observatrice des papillons : Sasha, de sept ans, qui n’avait jamais vu auparavant le ‘Robert-le-diable’.
Christine Ravier a visité le Jardin Bourian à Dégagnac ; un jardin naturel et pédagogique qui reçoit plusieurs centaines d’enfants par an. Ici, une bordure à papillons a été créée pour expliquer les principes de la biodiversité, entre autre l’interdépendance entre les insectes et les plantes.
La bordure à papillons consiste en un mélange de plantes mellifères et de plantes hôtes ; conséquence, elle grouille de vie ! Les quatre stades dans la vie des papillons et d’autres informations y sont montrés sur divers panneaux explicatifs.
Un groupe d’enfants avait été invité au Jardin Bourian pour participer à un comptage de papillons. Ils étaient guidés par des bénévoles pour repérer et noter les papillons découverts.
Pendant le comptage les amaryllis étaient en nombre important ainsi que les mélitées ; le flambé aperçu le matin n’a pas daigné se montrer, par contre un Robert le diable –plus rare- s’est longuement posé sur une fleur de chardon… Pour chaque papillon aperçu, la chenille correspondante avait été montrée : les enfants, c’est sûr, réfléchiront à deux fois avant de détruire une chenille…
Le jour suivant, Christine Ravier s’est rendue à Figeac pour parler avec le naturaliste Marc Esslinger qui travaille à un inventaire des papillons du Lot. Marc a expliqué qu’il existe une très grande diversité dans ce département. Il a répertorié déjà plus de 1.000 espèces et estime qu’il peut encore doubler ce nombre et même trouver des nouvelles espèces !
Néanmoins, c’est la raréfaction des papillons qui préoccupe les chercheurs comme Marc. Dans le reportage il est expliqué qu’en Grande Bretagne, les effectifs des papillons ont diminué avec 71 % en 20 ans. C’est la tendance pour tout l’Europe, dûe aux disparitions des milieux naturels.
Il est donc important d’offrir un abri aux papillons et insectes avec nos jardins privés. C’est exactement ce que fait Laurence Saunois, une des observatrices pour Noé Conservation dans le Lot.
Laurence Saunois explique que des dizaines de produits phytosanitaires sont utilisés dans l’agriculture qui menacent la petite faune. Elle souligne comment il est important d’avoir un jardin sans produits chimiques, qui puisse accueillir un maximum de biodiversité. Son propre jardin est 100 % naturel et uniquement dédié à ce but de préserver la biodiversité. Bien évidemment ce jardin abonde de vie comme on sent dans le reportage !
L’émission sur les « papillons » était à voir sur TV3 Toulouse, et paraîtra aussi sur les infos locales de Quercy-Rouergue.
Pour information :
Les résultats des comptages des enfants du Jardin Bourian et de l’observatrice Laurence Saunois sont envoyés à l’association Noé conservation qui se préoccupe de biodiversité et inventorie les papillons en France car beaucoup d’espèces sont en train de disparaître, victimes des pesticides ou autres pollutions.
Renseignements : jardinbourian@gmail.com