Que se passe-t-il ici ? La solution

est terricole.

Lundi 27 décembre 2010, par Jean-Jacques Lacroix // Activités des Lombrics

Après cette question : Que se passe-il-ici ? le mystère vient d’être levé grâce aux qualités d’observatrice de Madame VIEILLE M-Louise suite à la photo indice. Bravo et merci de vos réponses c’est encourageant.

Sur ce chemin apparaissent deux zones : une aux feuilles mortes bouleversées (orme, saule argenté dans notre cas.) et l’autre, sur le passage fréquenté, les feuilles piétinées, tassées :

C’est dans les zones cernées ici, non tassées, qu’il se passe quelque chose :

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Sur cette photo on voit une couronne libre de feuilles mortes, zone nue, cernant un petit château de feuilles dressées :

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Il venait de pleuvoir abondamment comme souvent en automne. Les feuillus perdaient leurs feuilles depuis un certain temps. Les collemboles, les bactéries et les champignons, aidés par les premiers gels, ont décomposé les premières chutes, attaqué les suivantes, créant ainsi un étal alimentaire varié pour notre lombric ; celui ci, nuitamment, car il a beaucoup de prédateurs (insectes, oiseaux, petits et gros mammifères…), fait son marché autour de son trou et selon les besoins attire dans le sol débris alimentaires ou de construction pour son nid en laissant de son action des zones de sol dénudé ; elles sont situées au plus loin de la galerie de la longueur du corps du ver car il garde souvent l’extrémité de sa queue engagée dans l’entrée pour une retraite rapide en cas d’alerte ! les dernières feuilles tractées sont en partie enfoncées ce qui bouche l’orifice de la galerie (réserve alimentaire, isolation thermique et isolement sécuritaire ?).

IMG/flv/le_lombric.flv

Le lombric est essentiel, capital, au maintien d’un sol fertile, sain, aéré et bien drainé ; pour l’aider il nous suffit de le laisser faire en ne ratissant pas les débris végétaux en automne (sauf sur la terrasse en béton ! ), en ne labourant pas le sol, en n’épandant pas de chimie coûteuse, inutile et dommageable, en ne les coupant pas en deux en pensant les multiplier, bref en intervenant le moins possible dans le jardin et sur toutes les surfaces terreuses (pelouses, chemins, talus, etc. ) ; soyons minimalistes et fainéants, il nous le rendra bien !

Bien davantage ici avec cette conférence du grand spécialiste M.Bouché ; et encore là ou aussi ici ! Merci aux auteurs. Merci aux chercheurs, lecteurs de Lot nature !

jjL

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